L’Observatoire Vera Rubin (Chili), va cartographier le ciel avec la caméra LSSTCam à partir de 2022 pour une durée de dix ans. Cette cartographie spatiale et temporelle du ciel, le Legacy Survey of Space and Time (LSST), va enregistrer chaque nuit des millions d’alertes liées à divers phénomènes astrophysiques transitoires : supernovae, sursauts gamma, microlentilles gravitationnelles, astronomie des ondes gravitationnelles, objets du système solaire.
Julien Peloton (Pôle Ingénierie, Département Informatique, Service Développement) coordonne l'activité de chercheurs et ingénieurs d'IJCLab autour du projet Fink pour traiter les grandes quantités de données recueillies lors de cette campagne. Le projet a débuté en 2019 au laboratoire grâce à des travaux de R&D en informatique sur le traitement de données massives, et c’est aujourd’hui un effort transverse qui rassemble les services Exploitation & Développement du Département Informatique ainsi que les équipes GREEN & Ondes gravitationnelles du Pôle A2C.
Un prototype du système est hébergé dans le cloud@VirtualData de l’Université Paris-Saclay. Grâce à ce cloud, les équipes d'IJCLab ont pu évaluer efficacement les techniques de big data et d'apprentissage automatique, pour concevoir des systèmes sur mesure adaptés à l'analyse du flux d'alertes LSST. Alors que ce prototype restera en ligne pendant toute la durée de prise de données, une plateforme de production sera hébergée au Centre de Calcul CC-IN2P3.
Les équipes de Fink collaborent aussi avec d’autres projets (mission SVOM et réseau de télescopes GRANDMA) pour mieux étudier les sursauts gamma, les kilonovae et les sources d’ondes gravitationnelles. Elles ont aussi mis en place des outils pour intégrer de nouvelles communautés intéressées par les alertes de l’Observatoire Rubin. Il reste maintenant à convaincre la collaboration travaillant sur l’observatoire Rubin que Fink est le mieux adapté pour le traitement des alertes.
La présentation Fink sur YouTube.