Karim Trabelsi (Pôle Physique des Hautes Énergies, Équipe B-factories) vient d'être élu porte-parole de Belle‑II. Sa prise de fonction sera effective à partir de juin 2023. L'expérience Belle‑II est installée auprès du collisionneur e+e- superKEKB à KEK au Japon, le plus lumineux au monde dans sa catégorie : SuperKEKB a en effet atteint une luminosité instantanée de 4,7x1034/cm2/s soit plus de deux fois le record de KEKB.
L’enjeu majeur de l’expérience Belle-II est de mettre en évidence des signes d'une nouvelle physique, non décrite par le modèle standard de la physique des particules. Elle cherche par exemple l’existence des hypothétiques particules de matière noire ou bien des lepto-quarks qui expliqueraient les récentes anomalies observées dans les désintégrations des mésons B. Le détecteur de précision Belle‑II est en effet dédié à la caractérisation très fine des mésons B, des hadrons charmés ou des leptons tau, pour mettre en lumière des déviations dans les observables de désintégrations rares ou la découverte de désintégrations interdites dans le modèle standard, ce qui serait un signe de nouvelle physique.
Depuis le début de sa prise de données, au printemps 2019, Belle‑II a pu accumuler 430 fb-1 de données, soit l'équivalent de la statistique de la précédente génération d'usine à B comme Belle (Japon) ou Babar (Etats-Unis). Cet échantillon de données, dejà calibré et reprocessé, sera utilisé pour les analyses de Belle‑II de 2023. À partir de juin 2022 jusqu'à la fin 2023, un arrêt long (long shutdown) permettra le remplacement des deux couches de pixels. Outre IJCLab, deux autres laboratoires IN2P3 sont impliqués dans Belle‑II : le CPPM (Marseille), et l'IPHC (Strasbourg).
Pour en savoir plus, le portrait de Karim Trabelsi (publié en septembre 2019) et la description de l'expérience Belle-II (PDF).